Handicap : tous concernés, tous mobilisés

Pour pallier ce manque de sensibilisation et obtenir davantage d’information sur le handicap, les répondants plébiscitent de donner directement la parole aux personnes concernées.

Aux yeux des répondants, cette sensibilisation doit s’inscrire dans la durée, tout au long de la vie. Les participants plaident en effet pour des formations continues à l’école, lors des études supérieures et au travail. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement fait du respect des droits et de la représentation des personnes handicapées, par elles-mêmes, une priorité.

Au-delà de cette principale difficulté identifiée par les participants, une majorité de répondants estiment que les discriminations ou stigmatisations ainsi que le manque d’accès à la formation et à l’emploi représentent des freins au quotidien pour les personnes handicapées. S’agissant de l’accessibilité universelle, le président de la République a annoncé, en avril 2023, la création d’un fonds territorial doté de 1,5 milliard d’euros pour rattraper notre retard.

Toutes les mesures proposées pour améliorer la scolarité des élèves en situation de handicap semblent prioritaires pour la majorité des participants.

Toutefois, la formation des enseignants apparait comme la première des priorités aux yeux des participants. Le création des pôles d’appui à la scolarité permettra de former un professeur référent handicap par bassin de vie scolaire pour mieux accompagner les élèves concernés.

Au-delà du corps enseignant, une majorité de répondants préconise également de sensibiliser les élèves eux-mêmes à la question du handicap.

Les répondants semblent plébisciter une démarche d’incitation plutôt que de sanction. C’est tout le sens de l’opération DuoDay, lancée en 2018, qui met en relation les recruteurs avec les demandeurs d’emploi en situation de handicap.

Pour garantir la participation des personnes en situation de handicap au débat public, deux mesures apparaissent comme particulièrement prioritaires selon les participants : donner davantage la parole aux personnes concernées dans l’espace public et accompagner les élus en situation de handicap dans l’exercice de leur mandat.

Afin d’inciter les Français à mieux prendre en compte les personnes en situation de handicap, les participants estiment qu’il est nécessaire de comprendre les défis auxquels ils sont confrontés.

Pour accompagner, à leur échelle, les personnes en situation de handicap, les participants semblent préférer entreprendre des petites actions du quotidien plutôt que d’investir du temps et des ressources dans la durée pour cette cause. Soutenir les créations audiovisuelles peut participer à une meilleure compréhension du handicap, à l’image du film « Un p’tit truc en plus ».

Pourtant, chaque année l’État consacre plus de 57 milliards d’euros, tous budgets confondus, pour soutenir les personnes handicapées et mettre en œuvre de nouvelles politiques publiques respectant leurs droits. En 2017, cet investissement s’élevait à 50 milliards d’euros, soit une augmentation de 13%. Année après année, de nouveaux progrès sont réalisés, le travail continue.