🗳 Démocratie
L’intelligence artificielle : quelles priorités ?
Jusqu'au
15 questions
5 minutes
6918 participants
Analyse des réponses
Les participants à cette consultation sont plutôt représentatifs de la population française en termes de bassin de vie, ainsi qu’en termes d’âges. Une part plus importante de cadres a participé, ainsi qu'une majorité d’hommes.
Les outils d’intelligence artificielle générative restent encore peu utilisés
43%
des participants n’ont jamais utilisé d’outil d’IA générative.
Une majorité de personnes n’a jamais utilisé des outils d’IA générative, comme ChatGPT ou Midjourney. Ils sont, par contre, en cours d’adoption par un tiers des répondants, davantage pour un usage personnel que professionnel.
L’IA provoque un sentiment contradictoire au sein de la population
Bien qu’elle suscite de la curiosité et de l’enthousiasme parmi les participants, et qu’elle est considérée plutôt comme une opportunité personnelle et professionnelle l’IA, en particulier l’IA générative, est aussi une source d’inquiétude et d’anxiété.
Ses effets doivent être objectivés et anticipés pour éviter les dérives les plus graves.
Ses effets doivent être objectivés et anticipés pour éviter les dérives les plus graves.
68%
des répondants expriment de la curiosité vis à vis du développement de l’IA générative mais 45% d’entre eux ressentent également de l’anxiété.
“C’est sûrement un outil révolutionnaire qui pourrait faciliter la vie. Mais à l’heure d’aujourd’hui, je suis plus effrayé par le détournement que des personnes malveillantes seraient capables d’en faire.” - Crainte d'un participant
Des inquiétudes très mesurées sur l’emploi
La majorité des participants ne craignent pas que leur emploi disparaisse ou soit dévalorisé par l’émergence de l’IA. Ils ont plus de mal à s’exprimer sur les effets positifs de l’IA dans leur métier.
Ils ont besoin de mieux comprendre les bénéfices qu’ils pourraient tirer de l’IA et les cas d’application concrète pour utiliser ces outils au travail.
Ils ont besoin de mieux comprendre les bénéfices qu’ils pourraient tirer de l’IA et les cas d’application concrète pour utiliser ces outils au travail.
64%
des participants ne craignent pas que leur emploi disparaisse à cause de l’IA et 38% d’entre eux ne pensent pas que leur métier soit plus intéressant grâce à l’IA.
Les femmes, les professions intermédiaires et les ouvriers sont globalement plus inquiets au sujet du développement de l’IA. Ces profils souhaitent davantage réguler le développement de l’IA que la moyenne et perçoivent plus de risques pour leur emploi.
Au contraire, les hommes, les étudiants et les cadres perçoivent davantage les opportunités personnelles et professionnelles que ces outils représentent. L’IA suscite, pour eux, plus d’enthousiasme et de fascination.
Au contraire, les hommes, les étudiants et les cadres perçoivent davantage les opportunités personnelles et professionnelles que ces outils représentent. L’IA suscite, pour eux, plus d’enthousiasme et de fascination.
L’utilisation de l’IA nécessite un encadrement des pouvoirs publics
Une majorité de participants souhaite réguler, dès à présent, le développement de l’IA générative.
Ils souhaitent que l’utilisation de ces outils soit réalisée en toute transparence, que ce soit dans l’information donnée aux utilisateurs, par exemple rendre visible les productions réalisées par des IA génératives, que dans la possibilité de vérifier le traitement des données par une intelligence humaine.
Ils souhaitent que l’utilisation de ces outils soit réalisée en toute transparence, que ce soit dans l’information donnée aux utilisateurs, par exemple rendre visible les productions réalisées par des IA génératives, que dans la possibilité de vérifier le traitement des données par une intelligence humaine.
58%
des répondants souhaitent réguler, dès à présent, le développement de l’IA générative.
“Quelles que soient les possibilités offertes par l'IA, il est indispensable d'en encadrer l'usage au plus tôt sans attendre d'en constater les effets néfastes.” - Remarque d'un participant
Une réglementation qui ne doit pas empêcher l’essor de l’IA en France et en Europe
Le développement de l’IA s’accélère à l’étranger. Certains participants craignent qu’une trop forte réglementation dans le développement de ces outils empêche l’émergence d’acteurs français et européens de premier plan et ne nous conduise à devenir dépendants de technologies issues de pays autoritaires, comme la Chine.
Il est donc important de réguler correctement ces outils et de ne pas brider l’innovation.
Il est donc important de réguler correctement ces outils et de ne pas brider l’innovation.
11%
des participants ont exprimé spontanément, dans les contributions libres, leurs préoccupations quant à un retard pris sur la concurrence internationale en matière d’IA.
“Je pense qu'il faut réguler son utilisation mais ne pas être trop stricte non plus. Il faut bien entendu laisser une marge conséquente des entreprises ou des créateurs de ces IA pour pouvoir proposer les meilleurs services possibles.” - Remarque d'un participant
Des désaccords sur les domaines à réguler en priorité
Les participants ne sont pas d’accord sur les domaines à réguler en priorité. La santé, l’éducation et la sécurité sont tour à tour considérés comme les secteurs dans lesquels le Gouvernement devrait encourager en priorité le développement de l’IA, mais aussi les secteurs à réguler en urgence.
Les participants sont par contre d’accord pour dire que l’IA générative aura des effets négatifs sur la démocratie et qu’il est important de lutter contre les dérives liées à la désinformation et la production de faux contenus.
Les participants sont par contre d’accord pour dire que l’IA générative aura des effets négatifs sur la démocratie et qu’il est important de lutter contre les dérives liées à la désinformation et la production de faux contenus.
42%
des participants pensent que l'intelligence artificielle influencera en mal la démocratie, par exemple en générant des contenus et des images venant perturber le débat public.
“Le grand danger est la génération de faux notamment photos et vidéos, qui couplés aux réseaux sociaux à diffusion immédiates peuvent enflammer les populations avec une impossibilité de rétablir la vérité selon moi.” - Crainte d'un participant
Des propositions concrètes pour encadrer le développement de l’IA
Les participants ont proposé plusieurs idées concrètes pour encadrer le développement de l’IA en France et à l’étranger :
- indiquer systématiquement l’origine des contenus produits par une IA dans les productions numériques
- créer des labels pour certifier la qualité, la fiabilité et le niveau de confiance dans une IA
- obliger les entreprises à recourir à un conseil éthique de l’IA
- créer une autorité administrative indépendante de l’IA
- mettre place un ministère en charge de l’IA
“L'IA doit impérativement faire l'objet d'un marquage spécifique sur les contenus qu'elle fournit quel qu'en soit la nature, afin que e destinataire soit bien informé qu'il s'agit d'un contenu issu de l'IA et non d'un être humain.” - Idée d'un participant
Un enjeu principal à informer et former les citoyens
En filigrane de cette consultation, les participants expriment de différentes manières la nécessité de mieux informer et de mieux former les citoyens aux enjeux relatifs à l’IA et aux conséquences pour notre société.
Une population mieux armée pour utiliser correctement ces outils permettra de trouver le bon équilibre entre réglementation et innovation.
Une population mieux armée pour utiliser correctement ces outils permettra de trouver le bon équilibre entre réglementation et innovation.
57%
des participants souhaitent avant tout former la population à l’utilisation de l’IA pour en avoir un usage positif pour la société.

Suivi de la consultation
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