Questions citoyennes

Gaetan a posé une question au Gouvernement :

Économie

Réponse reçue

Pourquoi l’administration publique persiste-t-elle à passer des appels d’offres qui gonflent artificiellement les prix, alors que les mêmes « achats » coûtent bien moins cher en dehors de ce cadre ?

une mairie peut lancer un appel d’offre pour acheter des chaises de bureau. Au lieu de les payer 80 € l’unité comme dans le commerce classique, elle se retrouve à les payer 150 € pièce, car le prestataire retenu doit répondre à de nombreuses contraintes administratives. Résultat : un surcoût important pour un produit pourtant courant et facilement disponible.

Réponse du Gouvernement

Par Laurent Marcangeli, le

Ministre de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

Titre de la vidéo

Cher Gaetan, Merci pour votre question très pertinente. Vous soulignez un paradoxe que beaucoup de nos concitoyens constatent. L’achat public coûte parfois plus cher qu’un achat classique. Ce qui est évidemment, je vous le concède, absolument insupportable. Nous devons donc trouver un équilibre. D’un côté, respecter le code de la commande publique est indispensable pour garantir la transparence et l’égalité d’accès au marché et donc pour éviter la corruption et toute forme de favoritisme. Mais de l’autre, soyons lucides : cette logique génère parfois des surcoûts pour les collectivités. Notamment lorsqu’il s’agit d’achats simples et courants. C’est pourquoi j’ai lancé une mission d’inspection sur les centrales d’achat. Mon objectif : vérifier la réalité des prix pratiqués et identifier les marges de manœuvre possibles. En parallèle, une commission d’enquête sénatoriale travaille sur le sujet. Preuve que cette préoccupation est largement partagée. Tant mieux. Je veux aussi saluer tout particulièrement l’engagement du député Thomas Lam. Dans le cadre des débats sur le projet de loi de la simplification de la vie économique que nous portons avec le Gouvernement, Thomas Lam a défendu des propositions concrètes pour simplifier les achats publics, que nous devons étudier. Des propositions pour simplifier la vie des collectivités et les réarmer dans leur dialogue avec leurs fournisseurs. Pour résumer, l’achat public doit rester une garantie de probité, mais il doit aussi rimer avec efficacité et bon usage de l’argent des contribuables. Nous devons donc trouver le bon équilibre, et j’y veillerai.
Le Ministre a-t-il répondu à votre question ?

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