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Bonjour à toutes et à tous et merci à Anne pour sa question.
La question des familles est évidemment au cœur de mon action ici, comme ministre des Solidarités et des Familles, et nos familles, elles ont profondément évolué depuis un demi-siècle. C’est notamment la question des séparations. Mais on peut se séparer de son conjoint, de son compagnon, de son épouse, de sa compagne : on ne se sépare évidemment jamais de ses enfants.
Et donc la question qui est posée, c’est bien comment on permet à chacun d’arriver à s’impliquer tout au long de la vie de son enfant, quelle que soit la configuration familiale.
On a renforcé les droits des parents, renforcé le congé maternité pour que toutes les femmes aient réellement accès - je pense aux indépendantes, aux agricultrices - renforcé le congé paternité ... Et je souhaite qu’on aille plus loin avec la Première ministre, avec la réforme du congé parental, pour que ce congé - qui a lieu après le congé maternité, après le congé paternité - soit enfin vraiment plus attractif, pour que tout simplement, les jeunes parents aient le temps qu’ils souhaitent auprès de leurs enfants, dans des conditions qui le rendent possible.
Et puis donc, il y a, comme vous le posez, la question des séparations et comment on peut mieux organiser le temps entre le temps que l’on passe avec son parent, sa mère, son père. Et c’est évidemment une question qui est absolument essentielle et qu’on regarde de près, évidemment, avec le garde des Sceaux, pas forcément pour rendre les choses automatiques, mais pour en tout cas faire en sorte que notre société comprenne que les familles ont évolué, que le rôle des pères a profondément évolué et tant mieux. Parce que peut-être que cette question ne se serait pas posée il y a 20 ans ou il y a peut-être même encore 10 ans ! Faire en sorte que chacun trouve réellement sa place, sa juste place auprès de son enfant, d’autant plus dans des moments déterminants, les mille premiers jours de la vie de l’enfant, l’entrée à l’école, l’adolescence, les nouveaux risques aussi qui sont associés à nos enfants, la sédentarité ou les écrans.
Bref, une multitude de questions qui sont sous-jacentes à la question que vous posez et qui méritent qu’on aille plus loin.
C’est ce qu’on souhaite faire d’ailleurs dans le cadre d’Agora, de manière à avoir prochainement une consultation sur les questions de la parentalité. Ça veut dire quoi être une famille aujourd’hui ? Ça veut dire quoi être des parents aujourd’hui ? C’est quoi l’autorité parentale ? C’est quoi les nouvelles libertés, les nouveaux droits qu’on doit pouvoir accorder à nos familles ? Tout simplement pour qu’ils soient en phase avec nos familles aujourd’hui.
Alors oui, on doit avancer. Avancer pour que chaque parent ait le temps de s’impliquer, renforcer les droits et les libertés des familles, aller sans doute plus loin sur la résidence alternée, comme vous le suggérez, mais surtout ouvrir beaucoup de chantiers sur la parentalité, parce que vous le savez, si vous avez posé cette question, si vous y avez répondu, les familles : c’est évidemment la première des réponses, c’est le cœur des solidarités, c’est le cœur de notre pacte et de notre cohésion sociale. Et donc évidemment, c’est la première réponse que nous devons apporter.